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Récit d’un trek en Islande dans la réserve de Fjallabak
entre Thorsmork, Holaskjol et Landmannalaugar
– Juin 2013 –
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Jour 1 : Laugavegur
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Arrivé à Keflavik à 9 h 30. Temps grisonnant et pluvieux, petit air marin, je suis content de revenir. Je prends rapidement le flybus, direction le BSI. J’achète un billet pour Thorsmork et me renseigne sur l’état des pistes : le Landmannalaugar est fermé, ouvre dans une semaine et le reste de l’intérieur est fermé aussi. Je prends la direction de Reykjavík et le fumé de la saucisse grillée me mène tout droit vers un vendeur de hot-dog, je lui en prends deux que je dévore rapidement ( je n’ai pas mangé depuis la veille ). Je fais ensuite mes emplettes dans un supermarché et je me pose près du port pour préparer mon sac.
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Evidemment, je me charge plus que nécessaire , mon sac doit faire ses 26 kilos bien tassé : 12 jours de bouffe et 7 kilos de matos photo sa pèse!!! Pour un gabarit de 72 kilos, cherchez l’erreur…
Mon projet est de partir de Thorsmork pour relier le Strutivegur, l’emprunter plus ou moins jusqu’au Langisjor , longer le lac et regagner le massif du Landmannalaugar via Sveinsgil.
16 h 15 : Je prends le bus, nous sortons de Reykjavík et très vite la vue prend de l’ampleur . J’avais oublié que c’était si jolie l’Islande!!!Changement de bus pour un 4*4 et go pour Thorsmork. Le bus est quasi vide, 5-6 personnes. La saison touristique ne semble pas avoir commencé.
19 h 30 : Arrivée à Thorsmork . Beaucoup de monde, ça parle français le verre de vin à la main. N’étant pas d’humeur social, je file fissa, content d’être enfin seul après ces heures de transports en commun.
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Mon premier gué de l’année…et le plus simple, à peine de quoi se tremper les chevilles.
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Je traverse la « forêt » de boulain nain et suit le Laugavegur. Je pensais mettre mon bivouac assez près de Emstrur mais j’ai quand même du mal à avancer avec mon sac de plomb. Je mets ça sur le compte de la fatigue et après 2 h de marche je pose la tente près d’une rivière.
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Jour 2 : Laugavegur ( toujours…)
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Réveil matinal, de la brume , temps frais. Je prends quelques photos autour de mon bivouac et départ.
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Je suis toujours le Laugavegur , il n’y a personne. Je commence d’ailleurs à me poser des questions mais c’est tout de même agréable.
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Je fais un petit détour pour aller voir les gorges de la Markarfljot.
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Je traverse la Fremri-Emstrua et remonte à Emstrur. Je dérouille pas mal dans la montée, j’ai un peu surestimé de mes forces et de ma capacité à faire la mule…
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J’arrive au refuge vers 13 h 00. Pas de traces de vie , tout est fermé. C’est assez étrange de voir l’endroit sans âme alors qu’en 2011, il y avait pas mal de monde.
Ou sont ils tous passés?
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Petit auto-portrait avant que la pluie n’arrive. Remarquez le bonnet qui ne me quittera quasiment jamais durant deux semaines!!!
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Pause-déjeuner puis je remonte en direction d’Hattafell. Je trouve une petite colline rouge assez photogénique donc photos.
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Tout d’un coup j’entends un bruit de moteur qui se rapproche puis deux,trois 4*4 débouchent au loin. Je leur fais un petit signe mais je ne pense pas qu’ils me voient.
Il y a donc du monde qui passe.
J’arrive à la jonction où normalement je dois quitter le Laugavegur pour gagner le pont sur la Markarfljot et rejoindre Krokur. Mais voila , je suis crevé (déjà!!!) et coté Laugavegur il fait beau alors que direction Krokur c’est plus sombre… donc je vais vers le soleil en décidant de camper à Hvangil. Puis bon je vais pas être dérangé par le monde aujourd’hui.
Voulant prendre des photos je m’égare et rallonge un peu mon trajet.
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Quelques plaques de neige humide commencent à faire leur apparition et comme je ne veux pas me mouiller (je perdrais vite cet habitude), je passe un temps fou à les éviter.
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J’arrive au guet d’Hvanngil et je regarde le Kaldaklofsfjôll : Oulala il est tout blanc. J’abandonne l’idée de l’ascension et du bivouac que je voulais effectuer le lendemain pour avoir une jolie vue sur les Fjallabaks et décide de camper par la pour gagner le Raudibotn demain. Deux changements de plan en moins de 5 heures , sa commence bien!!! Enfin c’est le jeu et il est vrai que la perspective de camper au Raudibotn me fait très envie. Ce lieu me semble idyllique.
Je cherche donc un coin pour camper et la: ben merde mais ya une chute sous le guet qu’est pas mal du tout!!! dire que je suis passer la il y a deux ans sans m’en rendre compte!!! donc plantage de tente et séance photo.
Malheureusement la brume s’y met, et Storasula se couvre .
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J’aime beaucoup cette photo : bivouac dans la brume au dessus de la rivière.
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Jour 3 : Maelifellssandur
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Je me lève le matin, je regarde par la porte de la tente: il fait beau : YES !!! par contre le vent est glacial.
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Storasula, gardienne de la nuit
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Je prends quelques photos des lieux puis je passe le gué : facile
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Avant de partir , je vois un randonneur qui fait le Laugavegur , on discute 30 secondes. Je lui souhaite bonne chance pour monter à Hrafntinnusker vu le niveau d’enneigement!!! En fait c’est plutôt moi qui est besoin d’encouragement mais ça je ne le sais pas encore !!! J’attaque donc les premières collines donnant accès au Maelifellssandur, il ya de la neige mais ça ne m’inquiète pas trop, après tout je vais dans le désert donc y aura pas de neige après….c’est fou comme on peut être bête certain jour …
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Bon ben c tout blanc ….avec des petites mottes de terre qui font penser à des îles dans la mer…Je continue ma progression qui est très lente dans cette neige molle : avec mes 25 kilos je m’enfonce de 10 à 20 cm à chaque pas c’est crevant et ça n’avance pas.
Je suis vite confronté à un autre problème , je dois traverser des sortes de lacs remplis d’une mélasse de glace pilé jusqu’au genoux et de plusieurs petites rivière glacières : éreintant et très froid. Je mange à midi en haut d’une petite colline à l’abri du vent.
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J’aperçois le Maelifell qui me nargue au loin
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Le temps se dégrade doucement
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Je me tire le portrait , souvenir pour mes vieux jours.
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Quand j’arrive au pied du Maelifell, il est couvert de brume. Ambiance garanti, cette montagne est magnifique.
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Je prends quelques photos et décide de changer mes plans : le Raudibotn cela me semble compliqué : le chemin est déjà humide en temps normal et la je ne sais pas ce que sa va donner donc direction Strutur avec un mince espoir que le refuge soit ouvert. Le temps est maintenant vraiment pourri , je remonte le long marécage en suivant les piquets de la piste qui dépassent de la neige.
Depuis un petit moment, je suis en basket et caleçon vu que je patauge dans l’eau où la neige fondu les 3/4 du temps , pratique mais je commence à avoir froid. J’arrive au refuge, un petit gué à traverser et hop.
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Alors ouvert ou pas? , le sas d’entrée c’est bon puis je vois un cadenas sur la porte: merde. Je décide de dormir dans le sas, un peu humide et sale mais dehors il pleut à verse et le vent s’est levé. La nuit va être rude.
Je commence à préparer « ma chambre » et la je remarque que le cadenas de la porte d’entrée n’est pas lockée : elle s’ouvre, génial!!! Le refuge avec poêle à gaz,30 lits pour moi tout seul, mon moral monte en flèche!!!
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Le soir je me confectionne une super soupe : oignons grillées, noodles, lard et poissons séchés avec déshydratés de champignons, miam.Rajoutez un petit aligot lyophilisé : le grand luxe.
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Jour 4 : Strutur – Alftavötn
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La nuit a été mouvementée dehors. Je regarde un peu les cartes du refuge pour chercher ma route. J’ai abandonné l’idée du Raudibotn qui doit être une immense congère de neige. Et puis, je me dis qu’un petit bain dans Strutslaug , la source chaude au nord du Holmsarlon peut être pas mal. Imaginez : seul au milieu de la neige à se baigner dans une eau à 40 degrés!!! allez hop c’est parti!!!
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Petit gué matinal pour se tremper les pieds.
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Rapidement, je vois que le chemin classique par la vallée est bloqué par la neige. Je décide de monter par le plateau. Le ciel se dégage quelques minutes m’offrant une vue sur le Maelifell et Strutur assez époustouflante.
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Sur le plateau, toujours de belles vues des que le soleil vient rompre la monotonie du ciel.
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Je monte, je monte dans la neige et le sol gorgé d’eau, j’aperçois le Holmsarlon et son marécage humide, putain c tout blanc!!! Au début, je pense pouvoir accéder directement à Strutslaug mais je me rends compte que parti comme ça je vais droit sur le Torfajokull ce qui vu l’enneigement et le temps ne me plait guère donc : redescente , on trouve une pente pas trop raide et hop j’arrive sur les bords du Holmsarbotnar.
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1ère bêtise du jour : il y a une bonne couche de neige sur les bords ( 1 m environ) mais plein de petits rus en dessous donc l’épaisseur est très mince et variable. La neige cède souvent sous mes pas. Je me retrouve alors un bon mètre en dessous sans comprendre ce qui m’arrive.
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J’arrive tant bien que mal à Strutslaug : je me rends compte de deux choses : l’endroit est idyllique même sous la pluie : 1 petite canyon en amont avec des petites chutes d’eau, la piscine d’eau chaude pour moi tout seul. Cela me fait grave envie mais , il y a un gros gué assez salace à franchir après. Je repère d’abord le passage de la rivière sans le sac: ça passe mais faut serrer les fesses!!!
Puis je me déshabille sur la neige sous la pluie , putain ça caille, vite dans la source!!!
Et le drame de la journée , voir du voyage : elle est trop chaude!!! j’arrive même pas à l’atteindre, l’eau me brûle les pieds. je comprends pas , elle est connu cette source, des dizaines de personnes s’y sont baignées avant moi…mais non c’est pas possible, je me sens ridicule et en colère: je suis à poil sur la neige, il fait à peine 5° , il pleut et j’arrive pas à rentrer dans la source brûlante.
Ni une , ni deux, je mets mon slip , prends mon barda et traverse le gué. Ensuite je continue à marcher à moitié à poil sur la neige avant de trouver un coin moins humide pour me changer, je laisse un peu décanter mon humeur…
Je passe du coté de la Sydri-Ofaera, c’est toujours blanc, je ne sais pas pourquoi mais j’imagine toujours que derrière chaque colline , il n’y a plus de neige.
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Je continue de longer la rivière, deuxième erreur du jour : il fallait couper par le plateau je me retrouve à suivre le cours d’eau en pente raide sur les congères puis à être bloqué par un goulot. Je traverse la rivière qui commence à être sacrement puissante et remonte en rive gauche puis retraverse pour revenir sur mes pas. Cette petite boucle impromptue m’a épuisé.
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le gué « non prévu », ce bras est tout petit, l’autre que l’on distingue à gauche est beaucoup plus gros.
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Je repars par le bon chemin vers le plateau mais les congères et les ravins me gênent dans mon orientation et ma progression. Cette journée qui avait plutot bien commencer, se transforme en vrai calvaire.
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Enfin je vois la grande lande marécageuse qui me mène au refuge et en plus , il n’y a plus de neige, cela commençait à devenir lassant ce sol blanc et mou ( même si cela rend le paysage très photogénique).
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Je traverse donc la plaine qui est entrecoupé de rivières assez profondes (mi taille) que je franchis tout habillé, de toute manière il pleut à verse et mon corps n’est qu »une gigantesque éponge.
L’idée du refuge à quelques kilomètres me donne des forces et je marche à une cadence de militaire sans trop réfléchir. Je gagne le refuge, une ancienne bergerie très humide mais très confortable en comparaison de ma tente. Par contre plus de gaz dans la bouteille. Dommage, je mets à sécher mes affaires. Je n’ai plus que ma doudoune et mon duvet de sec.
Petit moral: manger et dodo!!!
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Jour 5 : Hölaskjol
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Réveil matinal, je n’ai pas bien dormi. Petit regard par la fenêtre:
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Il pleut toujours. J’avais imaginé passé un jour ici en cas de temps pas trop mauvais pour découvrir le coin qui a l’air magnifique mais là mon seul but est de rejoindre Holaskjol ,refuge civilisé et tenter d’y faire sécher mes affaires .
Mais avant je sais que j’ai un guet à traverser qui ne me dit pas grand chose: la Sydri-Ofaera était déjà grosse la veille , alors 10 km en aval avec une bonne nuit de pluie…Je vous laisse imaginer!!!
Je suis le sentier bien tracé et j’arrive au guet : bon c’est pas de la tarte , large profond , avec beaucoup de courant et comble du bonheur un joli seuil en réception en cas de chute.
Apres plusieurs essais infructueux, je finis par traverser la rivière, en cassant tout de même mes deux bâtons de rando (pas trop solide il faut dire). Avec de l’eau largement au dessus de la taille, la fin de la traversée ressemble plus à de la nage qu’à de la marche à pied.
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Je reprends mes émotions et prends la route d’ Holaskjol plein pot: la possibilité d’une douche chaude me donne des forces. J’arrive tout de même à perdre le sentier au bord de la rivière et je fais un petit détour par le plateau.
Arrivée au refuge, je trouve le gardien qui prend pitié de moi et me laisse un bungalow pour le prix d’un lit en dortoir!!! yes, fin de l’éponge , je passe l’après midi à faire la sieste, sécher mes affaires et réfléchir à la suite.
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Le soir , ballade et séance photo à la chute de Litla Gullfoss.
C’est mon premier coucher de soleil depuis que je suis arrivé ….
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Photo prise à 23h38!!!
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Jour 6 : La faille d’Eldgjà
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La journée où tout bascule, pire que le mauvais temps, la baisse de motivation est l’ennemie du randonneur.
Pourtant au réveil , beau temps, reposé , je pars sur la route du Langisjor, ce lac qui me fait tant rêver à deux-trois jours d’ici. Je remonte au dessus du refuge et suit la piste de la faille d’Eldja. En 10 minutes , un 4*4 s’arrête et me propose de m’amener directement à la faille. Comme la piste est monotone, j’accepte et me voila en deux temps à l’entrée de la faille.
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Sur place, je distance mes stoppeurs, prends quelques photos et tombe sur une guide de montagne française expatriée en Islande. On discute un petit moment de mes projets et du tourisme en Islande en général. A trop discuter avec les gens, je sens que ma motivation à randonner solo commencent à s’effriter.
Les paysages me semblent un peu ternes d’ailleurs aujourd’hui pourtant c’est beau!!!
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Je remonte les pentes de la faille et suit la direction du Gjatindur.
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Je tente alors de descendre vers le refuge de Skaelingar mais je n’arrive pas à trouver la crête qui descend , je me perds je descends , je remonte putain c’est pas possible!!!
Dire que mon métier consiste m’occuper de chemins de rando en France, j’ai un peu honte de ne pas trouver mon chemin ici. Puis en remontant vers le sommet, j’aperçois le Vatnajokull et des montagnes toutes blanches de neige plus proches. je reflechie un peu, puis je comprends que c’est le Sveinstindur et les Fogrujfolls qui borde le Lansgisjor, le but du trek.
La, mon courage s’ébranle, j’en ai marre de la neige, pas envie de me mettre dans la même galère que les jours précédents. En dix minutes, je change complètement de plan : direction la piste, pour faire du stop et tenter de rejoindre la route n°1 le plus vite possible. J’ai envie d’être au milieu de la foule ce qui est le comble pour moi. Je rebrousse donc chemin à vitesse grand V , il est 6 h du soir et mes chances de trouver une voiture sur cette piste en impasse (celles de l’intérieur sont fermées) sont minces. je suis presque de retour à Holaskjol quand je vois un 4*4 blanc qui arrive. Je me mets quasiment au milieu de la piste pour être sur qu’il s’arrête et je tombe sur deux photographes danois super sympa . On discute photo, je leur raconte mon parcours et je leur donne des spots à aller voir.
Il me dépose à Vik, retour à la civilisation.
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Je suis content mais un peu désœuvré : tout mon projet tombe à l’eau et je ne sais pas ce que je vais faire ces prochains jours.
Petit lyoph, sms à mes amis et famille et dodo.
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Jour 7 : Vik – Skaftafell
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Lever au camping de Vik, je regarde les horaires de bus. Je décide de passer un nuit à Skaftafell y faire une sortie photo en fin de soirée puis demain je me dirigerais vers le Landmannalaugar. En attendant le bus, ballade sur la plage noir de Vik.
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Une petite surimpression…
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J’arrive au parc en fin d’aprèm, il pleut toujours. J’attend que le mauvais temps s’arrête pour monter sur la lande entre les deux glaciers. Vers 10 h ça se calme, je monte là haut .
J’ai droit à de supers conditions : un peu de brume, la lumière qui effleurent les sommets et une jolie végétation au sol.
Je passe un très bon moment.
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Jour 8 : Bus
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Etape transitoire pour rejoindre Hella, rien d’intéressant aujourd’hui.
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Jour 9 : Vallées de la Jökulgil et de Sveinsgil
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Bus à 8 h pour le Landmannalaugar, les 3/4 des personnes vont faire le trek du Laugavegur. Un petit groupe attire mon attention, une tête me dit quelque chose : c’est en fait Alexandre Deschaumes, photographe de paysage assez spectaculaire qui encadre un stage photo.
Un moment j’ai envie de l’aborder, puis bon je laisse tomber : il bosse lui!!!
Arrivée au camping à midi, repas, café au bus jaune et départ plein ouest en remontant la Jokulgil
Une journée de randonnée à graver dans le marbre…ou plutôt dans la Rhyolite…
J’en profite pour préciser que les images qui vont suivre ne sont pas HDR et n’ont pas subi une retouche poussé ( vous allez vite comprendre).
Mais reprenons : direction SVEINSGIL!!!
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La confluence entre la Jokulgil et le vallon de Sveinsgil est devant moi
Je laisse derrière moi le camp du Landmannalaugar…
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…Et je monte sur la crête, très vite ça en jette pas mal…
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J’ai la chance d’avoir un ciel assez dément aujourd’hui!!!
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Le but est de suivre la crête le plus haut possible mais là franchement l’escalade ne me tente pas trop donc on redescend puis on remonte
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Coté Sveinsgil
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Je commence à voir apparaître les roches bleus
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Ce site est vraiment irréel, tout droit sorti d’un film de science fiction
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La crête avec à droite la vallée de la Jokulgil et à gauche le vallon de Sveinsgil.
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Coté Jökulgil
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Je me rapproche des roches bleues, tas de gravas turquoises repérable sur google earth.
Bien que proche d’un site touristique majeur ( il ne m’a fallu qu’une poignée d’heures pour l’atteindre), cet endroit est méconnu et peu de gens s’y rendent…mais tant mieux, il n’en est que plus beau !!!
Je n’ose pas marcher sur les roches bleues, peur de laisser mes traces de pas…
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Puis je reprends ma route pour gagner le plateau . Avant de partir , dernière vision sur le tracé de la journée : toujours sur la crête!!!
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Traversée ensuite dans le vent du plateau. Je me crois un peu sur le toit du monde avec des sommets enneigés tout autour de moi
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Je suis les conseils de Bigfoot sur son blog : « dépasser le canyon de roche noir et descendre en rive gauche de celui-ci ».
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Je retraverse la Jokulgil, qui est plus grosse que ce matin : de l’eau au dessus de la taille, avec du courant : pas simple mais ça passe.
Je pose mon campement près d’une source chaude sous Hattur.
Le soir, balade digestive et shooting d’Hnausar.
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Mon petit havre de paix : élu bivouac de l’année!!! Le soir j’entends des cygnes survoler ma tente en caquetant.
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Jour 10: Vallée de la Jökulgil – Landmannalaugar
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Je choisis une crête en aval d’Hattur et grimpe en direction du plateau.
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J’ai vite le privilège de vues magnifiques : si je ne me trompe pas , ci dessous : Haskerdingur et la Kaldaklof en contrebas
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Je passe sur l’autre versant et rejoins le Laugavegur.
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Je pose ma tente, retourne me balader l’après midi puis le soir, vais sur le champ de lave derrière le camping
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Jour 11 : Landmannalaugar
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Matinée et après-midi très pluvieuse où je ne sors pas l’appareil hormis pour cette photo.
Je randonne autour du Frostastadavatn et du Ljotipollur.
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Le soir, le ciel se dégage laissant espérer une belle lumière…je décide de grimper Blahnukur.
Choix judicieux, l’ambiance est magique, le temps semble ralentir, plus qu’à profiter…
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Je regagne le campement un peu enivré par ces émotions.
En mangeant, je discute un peu avec un français en train de faire le tour du monde (sik!!!)
On parle du beau temps, une gardienne passe et nous dis que demain c’est tempête…mais non il fait grand beau la!!!
Au cas ou, je crée une forteresse de pierres autour de ma tente :
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Le lendemain matin , je suis réveillé par les gouttes d’eau : tiens il pleut dans ma tente, étrange…
Le coté droit a lâché (le hauban a rompu) sous le vent. Je passe la matinée à faire sécher mes affaires dans les toilettes du camping ( vive les tuyaux d’eau chaude!!!).
15 h : bus pour Reykjavík ou je m’envolerais le surlendemain pour Isafjordur afin d’effectuer ma dernière semaine en rando dans le Hornstrandir.
Fin de la première partie du récit……la suite dans les fjords de l’ouest par ici.
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